URGENCES

Comment fonctionne la régulation libérale du 15 ?

Mise en situation d’un cas pratique, avec le Dr Jérôme Monnot, coordonnateur de l’AMPS95 (Association Médicale pour la permanence de soins et les soins non programmés du 95).

Un patient appelle pour une céphalée.

L’ARM (Assistant de Régulation Médicale) cherchera les signes de détresse comme les troubles de conscience et la dyspnée ; des signes d’alerte comme un déficit moteur ou une survenue brutale ; des signes de gravité comme la fièvre ou la raideur de nuque. Une fois l’urgence vitale écartée, l’appel est transmis au médecin Régulateur Généraliste.

Une migraine par exemple peut se diagnostiquer par téléphone et conduire le médecin Régulateur Généraliste à simplement conseiller le patient comme lors d’une téléconsultation. Toutefois, le recours à un examen clinique est très souvent indispensable afin d’écarter une cause grave. Le rôle du régulateur est alors de définir le délai raisonnable de l’examen clinique, vis à vis du risque encouru selon les éléments recueillis à l’interrogatoire : le SMUR pour la céphalée brutale du jeune (envoi d’un médecin à domicile en quelques minutes), un VSAV ou une ambulance (une équipe de secouristes en quelques dizaines de minutes et un transfert au SAU en moins d’une heure), un rendez-vous SAS (consultation dans les heures qui suivent) ou en MMG (consultation le soir même). Souvent le patient peut être rassuré, conseillé, et renvoyé vers son médecin traitant ou les structures de consultation rapides le lendemain.

Le service de régulation en quelques lignes

  • Un appel au 15 est accueilli par un ARM (assistant de régulation médicale) qui priorise et oriente les patients vers la filière urgences ou la filière médecine de ville quand la demande relève des soins non programmés.
  • 73 médecins inscrits à l’AMPS95 (Association Médicale pour la permanence de soins et les soins non programmés du 95) assurent les gardes 7 jours sur 7 et 24H sur 24.
  • Les médecins régulateurs libéraux inscrits sont des généralistes, et travaillent sur le plateau de régulation du SAMU.
  • Le but : assurer au patient les meilleures opportunités du système de soins, quand les recours habituels font défaut.
  • En fonction des besoins, le médecin donne un conseil médical téléphonique, oriente le patient vers une consultation médicale (médecin effecteur, Maison Médicale de Garde) ou déclenche une intervention à domicile (médecin effecteur mobile, ambulance).