SOS Mains 95 à L’Isle Adam
Le seul service d’urgence de la main agréé du Val d’Oise, a vu sa fréquentation multipliée par dix depuis sa création en 2009.
Reportage.
Sur les bords bucoliques de l’Oise, aux confins de L’Isle Adam, la bâtisse futuriste de la clinique Elsan abrite le SOS Mains 95. Unique service d’urgence de la main agréé dans le Val d’Oise, et activité-phare du service traumatologique du membre supérieur, le SOS Mains été créé en 2009, et reconnu, en 2012, « SOS MAIN » par l’arrivée du Dr William Mamane, chirurgien orthopédique spécialiste de la chirurgie de la main et de micro-chirurgie.
« D’une urgence par jour, la première année, nous sommes passés à 3500 par an actuellement. Dans le même temps, l’équipe s’est développée, montant de trois à cinq chirurgiens (les Drs Abadie, Temam, Mas, Haddad et Mamane), six anesthésistes, huit panseuses et quatre secrétaires à plein temps. » résume le Dr Mamane.
Dans les locaux à l’ambiance zen, les patients suivent un parcours dédié, depuis l’accueil aux urgences jusqu’aux consultations en passant par la salle d’opération. Une dizaine d’interventions se succèdent cet après-midi-là : l’extrémité d’un médius qui attend les points de suture, la réparation d’un tendon, un panaris ou -cas le plus urgent et le plus délicat – la réimplantation d’un doigt.
Activités culinaires, jardinage, bricolage et morsures d’animaux domestiques constituent les principales causes des blessures. L’activité du service comprend aussi les soins programmés concernant toutes les pathologies des membres supérieurs. « Les interventions se déroulent pour la plupart en ambulatoire, sous anesthésie loco-régionale. Les techniques telles que les ancres pour les sutures tendineuses de l’épaule, la généralisation de la réparation arthroscopique et l’évolution de l’anesthésie ont permis d’énormes progrès. » explique le chirurgien.
Les projets ? Améliorer encore et toujours le circuit de soins pour diminuer le temps d’attente des patients est une priorité. Vulgariser davantage les bénéfices de la chirurgie auprès des médecins et des kinésithérapeutes est l’autre axe de progrès, pour soulager notamment des entorses graves du pouce ou certaines tendinites récalcitrantes. Enfin, l’accessibilité financière de ce service mériterait certainement un peu de publicité. « Parce que l’accès aux soins d’urgence constitue à mon sens une mission de service public, ils sont conventionnés en secteur 1. En revanche, les soins programmés sont en secteur 2 mais avec des dépassements d’honoraires modérés, et toujours adaptés à la situation matérielle du patient. » Une médecine de pointe et démocratique.
Pour en savoir plus : www.sosmains95.fr