Octobre rose : l’importance des dépistages organisés
Jusqu’au 31 octobre a lieu la campagne mondiale de sensibilisation au dépistage organisé des cancers du sein, Octobre Rose. Un bon moment pour rappeler que ce dispositif, totalement pris en charge par l’Assurance Maladie, existe pour deux autres types de cancers.
Cancer du sein :
LEn 2021, la moitié (50,6%) des femmes concernées ont participé au dépistage organisé du cancer du sein. Ce chiffre, qui avait augmenté jusqu’en 2011-2012 pour atteindre un pic de 52,4%, est en inquiétante diminution. Or ce cancer, le plus fréquent de tous, touche environ une femme sur huit, de 50 à 74 ans. Celles-ci peuvent bénéficier, tous les deux ans, d’une mammographie de dépistage et d’un examen clinique réalisés par le médecin radiologue.
Cancer colorectal :
L’invitation est envoyée tous les 2 ans pour la population âgée de 50 à 74 ans. Il s’agitd’un test immunologique de recherche de sang dans les selles. Les critères d’éligibilité pour le dépistage organisé sont : l’absence de symptômes, d’antécédents personnels de polypes, de cancer du côlon ou de maladies inflammatoires de l’intestin (colite ulcéreuse ou maladie de Crohn), absence d’antécédents familiaux de cancers chez les parents 1 er degré (père, mère, fratrie), un cancer ou un polype avant 65 ans impliquant un suivi coloscopique.
Cancer du col de l’utérus :
Il concerne toutes les femmes asymptomatiques de 25 à 65 ans (sauf en cas d’hystérectomie totale avec ablation du col de l’utérus). Les femmes enceintes, ménopausées et vaccinées contre l’HPV sont incluses. Entre 25 et 30 ans, le dépistage se fait par la méthode cytologique (prélèvement en milieu liquide) et comprend deux examens à 1 an d’intervalle, puis à 3 ans si les résultats sont normaux. Entre 30 ans et 65 ans, le dépistage comprend la réalisation d’un test HPV-HR, tous les 5 ans, dès lors que le résultat du test est négatif. Les résultats sont adressés au médecin traitant, au Centre régional de coordination des dépistages des cancers (sauf si opposition de la femme) et à la femme.
Dr Bernard Poletto