Loi Rist : la rémunération des intérimaires bientôt plafonnée

François Braun, le ministre de la santé, entend faire appliquer dès le 3 avril l’article 33 de la loi Rist (encadrement strict des tarifs de l’intérim médical).

Concrètement, cela signifie que le comptable public bloquera toute rémunération supérieure au plafond réglementaire de 1 170 € pour 24 heures. Cette mesure intervient pour mettre un terme à une escalade des tarifs.

L’intérim médical est certes nécessaire pour répondre aux difficultés temporaires de recrutement, mais l’usage qui en est fait conduit, selon le ministre de la Santé François Braun à un « intérim cannibale qui rémunère injustement le nomadisme professionnel et détruit la cohésion des équipes ». Cela étant, le plafond réglementaire de 1170€ pour 24h correspond à un taux horaire de 48,75€, jour et nuit confondus, il est valable pour toutes les spécialités, et ce quel que soit le niveau de sollicitation. En fait, beaucoup de professionnels craignent qu’un encadrement strict des tarifs n’accentue davantage la pénurie médicale, voire qu’il entraîne la fermeture temporaire de certains services. Le mieux est parfois l’ennemi du bien…

On pourrait également imaginer, pour fidéliser les praticiens, augmenter l’attractivité et diminuer les écarts de rémunération entre les personnels fixes et les intérimaires, de revaloriser les gardes en particulier selon la pénibilité de l’activité, mais cette solution n’a pas été avancée…