La sécurité des médecins
L’observatoire sur la sécurité des médecins constate que les violences à l’encontre de confrères ont augmenté de 23% depuis 2021.
Le Conseil Départemental de l’Ordre peut concrètement assister les médecins concernés dans leurs démarches.
L’année 2022 et le début de 2023 ont été marqués par l’augmentation des violences faites aux professionnels de santé et particulièrement aux médecins.
En effet, on note une croissance de plus de 23 % des déclarations d’agressions, un chiffre certainement très en deçà de la réalité, car selon l’étude, 61% des médecins agressés ne déclarent pas l’événement, faute de temps et souvent parce qu’ils sont désabusés ou estiment qu’aucune suite ne sera donnée à leur démarche.
Or, plus le nombre de signalements reflètera la réalité, plus les mesures en rapport pourront être prises par les instances juridictionnelles.
En outre, l’Ordre des médecins est là pour accompagner les victimes dans leurs démarches. Le site internet du CDOM comporte une page dédiée (https://cdom95.org/medecine-preventive/) où trouver la fiche de déclaration d’incident et d’agression.
Cette fiche remplie est à renvoyer au Conseil, et cette déclaration permet à la fois de recenser le nombre d’agressions perpétrées contre les praticiens, et de prendre contact avec un conseiller, et/ou la juriste du Conseil pour aborder les différentes démarches possibles.
La Domus Medica peut également servir de domiciliation pour le médecin qui porte plainte s’il ne souhaite pas que son adresse personnelle soit diffusée.
Dr Patrick Simonelli
Les CHIFFRES-CLES du rapport
Publié en mai 2023, le rapport de l’observatoire de la sécurité des médecins a recensé 1244 déclarations d’incidents pour 2022, chiffre le plus élevé depuis la création de l’observatoire en 2003.
• Les Hauts de France et l’Ile-de-France arrivent en tête des déclarations.
• Les médecins généralistes sont les premières victimes, devant les cardiologues et les psychiatres.
• Les femmes représentent 56% des victimes.
• Dans 60% des cas, le patient est l’agresseur.
• Les 3/4 des cas concernent des agressions verbales, des menaces et des vols, et 10% des agressions physiques.
• La majorité des agressions ont lieu en centre-ville.
• Le reproche relatif à la prise en charge ou le refus de prescription représentent plus de la moitié des motifs d’agression. Viennent ensuite la falsification de document (ordonnance ou certificat) ou un temps d’attente jugé excessif.
• 6% des agressions entraînent un arrêt de travail.