Dr Franck Nadjar

Dr Lynda Preure-Taleb,

chirurgien orthopédiste à Eaubonne.

 

« La médecine, je suis tombée dedans toute petite ! Dès l’âge de cinq ans, je voulais devenir chirurgien orthopédiste, influencée certainement par les nombreux médecins de ma famille, surtout mon père et un oncle. Cette évidence n’a jamais faibli. J’ai donc fait mes études dans mon pays natal, l’Algérie, à Blida, surnommée la ville des roses. J’y ai passé ma thèse en 2014, puis suis venue en France poursuivre ma formation en orthopédie et traumatologie des membres supérieurs et de la main. Avec les difficultés que connaissent les médecins étrangers, j’ai effectué mon parcours de spécialité à l’Hôpital Simone Veil d’Eaubonne, et conduit certains stages à l’hôpital Bichat – durant mon parcours, j’ai néanmoins été très épaulée, notamment par deux confrères du service. D’abord Praticien Attaché à l’hôpital Simone Veil d’Eaubonne, j’y suis devenue Praticien Hospitalier l’an dernier. A 43 ans, je m’y vois poursuivre ma carrière. Je reste convaincue que l’hôpital est vraiment indispensable, mais qu’il faudrait lui donner davantage de moyens. La conjoncture actuelle que connait le secteur public, notamment la pénurie de personnel paramédical, fait qu’à l’avenir je développerai probablement un exercice privé.

En attendant, j’ai pris d’autres responsabilités – référente Traumatologie aux Urgences et référente Radio-Protection pour l’orthopédie, je fais partie du comité de lutte contre la douleur, de l’établissement et suis vice-présidente du Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN).

Le Conseil de l’Ordre est un nouveau fil conducteur, une manière d’aider tous les médecins et d’informer les patients sur leurs droits. Je participe à la Commission des contrats, où j’apprends énormément sur le volet administratif et juridique, et j’effectue des conciliations. Je trouve vraiment admirable d’y réunir patients et médecins pour rétablir la communication, et d’être dans cette position de neutralité qui permet de dénouer des conflits. On constate que ceux-ci sont dus, le plus souvent, à un manque de compréhension de notre travail, faute d’explications suffisantes et de temps pour les donner. Cet exercice est vraiment gratifiant. »

Propos recueillis par Nathalie Chahine