Xavier Rigaut,
chirurgien orthopédiste, président de la Commission des contrats et vice-président d’honneur au CDOM.
“Je suis le premier médecin de la famille. La vocation m’est venue à l’âge de dix ans, quand j’ai rencontré François-Xavier Michelet, grand stomatologue à qui je dois mon prénom et qui m’avait alors fortement impressionné. Le père de mon meilleur ami d’enfance, chirurgien, est l’autre influence. J’ai donc annoncé à mes parents que plus tard je ferais moniteur de plongée sous-marine et chirurgien, et j’ai tenu parole.
Après avoir décroché l’internat, j’ai passé un an en anesthésie puis en cardiologie, avant de me diriger en chirurgie. J’avais le choix de spécialité entre urologie et orthopédie : mon côté bricoleur m’a fait opter pour les vis et les plaques. J’aime ce métier : on rencontre les patients en consultation, on les opère, on voit les résultats et dans ma discipline ils sont souvent positifs ; c’est bon pour le moral.
Pendant dix ans, j’ai œuvré à l’hôpital, puis en libéral depuis trente ans à Enghien-les-Bains. J’ai eu quatre enfants, dont un est devenu médecin. L’Ordre, l’idée est venue de ma femme, dont le père président du CDOM venait de décéder ; j’ai repris le flambeau.
Conseiller départemental en 1993 puis secrétaire général puis vice-président d’honneur, je suis devenu au fil du temps trésorier et assesseur de la chambre disciplinaire de première instance au CROM et, depuis 2005, je siège à la commission des contrats au CNOM. Je suis devenu en quelque sorte une bête de contrats. Au CDOM, je valide cessions, baux, SCM, SEL, SPFPL, et autres contrats professionnels que les médecins doivent soumettre. Je vérifie que toutes les clauses déontologiques y figurent : le libre choix du médecin par le patient, le secret médical, l’indépendance du médecin, la conciliation, la RCP.
Au National, ce sont les contrats problématiques que j’aide à résoudre. J’ai toujours été boulimique de travail. Quatre consultations, 80 à 85 malades et une dizaine d’interventions par semaine, ça occupe.
A 64 ans, je ne me vois pas arrêter, tant que ma santé me le permet. J’ai aussi quelques hobbys – les voitures anciennes, le golf. Et il me reste un rêve : apprendre à jouer du piano. Ce sera peut-être mon seul regret, mais on ne peut pas être partout à la fois. »