Reportage
Dans la nouvelle maison de santé Saint Louis
de Saint Ouen l’Aumône
Elles sont quatre jeunes médecins, thésées en 2024, à avoir ouvert la nouvelle Maison Pluridisciplinaire de Santé Saint Louis de Saint-Ouen l’Aumône, dans les anciens locaux de la CAF refaits à neuf. Les Docteures Lydia Ait Hassen, Estelle Charliot, Jasmine Gaspard et Iryna Parkhomenkho s’étaient rencontrées lors d’un stage d’internat effectué dans la ville.
Le maire Laurent Linquette, soucieux de développer l’offre de soins dans sa municipalité, leur avait proposé le challenge. Deux ans plus tard, en juillet 2024, grâce aux financements de l’ARS, les jeunes femmes démarraient leurs consultations avec un principe : répondre aux demandes des patients de la commune et proposer des consultations dans des délais d’une semaine. « Nous voulions faire de la vraie médecine de proximité, avec cet idéal du médecin de famille. Et en réservant chaque jour des créneaux aux urgences, avec la possibilité d’effectuer des visites à domicile quand c’est nécessaire. » résume la Dre Ait Hassen.
Chacune exerce une médecine générale « tous publics », avec une sensibilité vers les soins des femmes pour la Dre Gaspard, titulaire d’un D.U en gynécologie, ou la pédiatrie et le sommeil pour la Dre Charliot. Un pôle infirmier complète l’équipe. Sur place, pas d’imagerie, mais des prélèvements (frottis, PCR) peuvent être réalisés.
Quatre mois après l’ouverture, la patientèle de chacune oscille entre 490 et 800 personnes, principalement issues du Val d’Oise, avec quelques patients venant de Seine et Marne ; une popularité dopée autant par la pénurie médicale que par plusieurs reportages élogieux. « Grâce à cette communication, nous espérons attirer d’autres jeunes médecins vers ce type d’exercice libéral très enrichissant : on travaille dans de beaux locaux, avec une dynamique de projets, en bénéficiant d’aides intéressantes à l’installation. Les coûts sont mutualisés, et on bénéficie de la complémentarité d’une équipe qui s’entraide en cas de besoin. » souligne Lydia Ait Hassen. La MSP tisse aussi son réseau : elle rejoindra bientôt la CPTS Bords de l’Oise, et assure la coordination entre la ville et l’hôpital de Pontoise avec des réunions qui sont gérées par le chef de service d’infectiologie. En 2025, quand la Maison soufflera sa première bougie, trois internes devraient y être accueillis et qui sait ? Porter le flambeau dans la troisième maison de santé actuellement en projet à Saint-Ouen l’Aumône.
