Dr Sylvie Levasseur,

pophtalmologue à Saint-Leu-La-Forêt

 

Au départ, je pensais devenir assistante sociale, mais au lycée j’ai réalisé qu’en devenant médecin mon champ d’action serait plus vaste. C’est ensuite un enchaînement de rencontres qui a décidé de mon orientation. Un radiologue m’a fait rencontrer un ophtalmologue enthousiasmant, qui m’a fait rencontrer un autre spécialiste assez connu à l’époque, le Dr Julou, auprès de qui je me suis formée en strabologie, et c’était parti ! J’ai commencé à traiter principalement des enfants. Mais ma spécialité médico-chirurgicale couvre en fait tous les âges de la vie, un peu comme les médecins de famille. Le monde un peu à part qu’est l’ophtalmologie, du fait de la spécificité de l’œil, a l’intérêt pour moi d’être riche en gestes techniques, en imagerie, et d’évoluer très vite, ce qui nécessite de se former sans cesse pour rester dans le coup !

Mon diplôme en poche, en 1983, je me suis installée à Saint Leu la Forêt, où j’exerce en libéral depuis quarante ans. Le Val d’Oise, j’y suis née, comme toute ma famille depuis cinq siècles !

A l’époque, on y vivait de l’arboriculture, et la première personne à exercer un autre métier dans la région fut mon père, qui était médecin. A 67 ans, je ne me vois pas encore arrêter ce métier qui me passionne et me donne le sentiment gratifiant d’être vraiment utile. La seule difficulté réside dans l’afflux de demandes qu’il est impossible de satisfaire – pour les patients comme pour les médecins, cette situation est difficile à vivre.

Depuis cinq ans élue au CDOM 95, j’apporte mon aide à la Commission des contrats. Découvrir que l’ordre a pour principale mission d’aider les confrères a été une vraie révélation pour moi – pour cela, il m’a fallu apprendre à lire les contrats qui structurent l’exercice médical, à y déceler ce qui peut porter préjudice au confrère concerné. Cette instance me permet aussi de rencontrer des médecins qui ne sont pas ophtalmologues, et de partager des points de vue différents. La force des rencontres, encore et toujours…

Propos recueillis par Nathalie Chahine