Catherine Diard,

spécialiste de médecine physique et de réadaptation, chef de Pôle SSR à Magny-en-Vexin et Aincourt.

Enfant, elle rêve de devenir danseuse classique, passe son Baccalauréat par correspondance pour consacrer quatre heures par jour aux pointes et entrechats. « Mais n’ayant pas la morphologie adéquate pour atteindre le très haut niveau, j’ai renoncé. Médecine ? Un ami qui venait de rater le concours m’a convaincue de tenter. Etant littéraire, je n’y croyais pas trop, mais l’ai pourtant décroché en deux ans, avec l’idée de me spécialiser en traumatologie du sport. » résume-t-elle. C’est un stage à l’hôpital de Garches qui fait bifurquer sa vie. « J’y ai rencontré des gens merveilleux, avec une approche très humaine, différente de cette « médecine d’organes » que j’avais pu observer ailleurs. Une manière de travailler englobant toute la personne, et la prise en charge de maladies qui affectent l’appareil locomoteur. »  Du corps dansant au corps souffrant, elle tisse les liens. Se spécialise en Médecine Physique et Réadaptation Fonctionnelle, ajoutant à son diplôme un D.U en traumatologie du sport. La période qui suit se partage entre l’installation en libéral à Mantes-la-Jolie et l’hôpital à Magny en Vexin, avant de basculer sur des fonctions 100% hospitalières en 2003 quand elle crée l’hôpital de jour en rééducation.

Puis tout s’enchaîne – les postes, de PH à Chef de service puis Chef de Pôle SSR sur trois sites du GHT Novo, et les missions, avec la création de consultations handicap en 2008, puis d’écoles du dos en 2011… Au CDOM depuis 2006, où le Dr Diard officie aujourd’hui comme secrétaire générale, elle épaule la présidente de l’Ordre, aide les salariés dans les problèmes avec les dossiers d’inscriptions ou de qualifications et décrypte des circulaires venant du CNOM lors des réunions du Bureau. A presque 60 ans, elle se verrait (enfin) ralentir. Pour pratiquer davantage le golf, mais pas seulement. « Je voudrais diminuer mon activité hospitalière, et me consacrer davantage à un domaine que j’ai découvert il y a trois ans, l’expertise médicale. Ca me plait beaucoup de me replonger dans la bibliographie, m’oblige à me former, pour concilier les deux parties, évaluer des préjudices. » Ralentir, dit-elle…