3 questions au … Dr Thierry Schwetterlé,

médecin-chef du SDIS 95 (Service Départemental d’Incendie et de Secours)

En quoi consiste l’activité du Service de santé et de secours médical chez les pompiers ?

La première de nos missions est d’assurer la médecine d’aptitude et de prévention des 3000 sapeurs-pompiers valdoisiens professionnels et volontaires, tant à l’embauche que lors des visites médicales annuelles. En second lieu, le service agit comme conseil en Secours d’Urgence Aux Personnes (SUAP) représenté par les 50 ambulances (VSAV) et les 2 Véhicules de Liaison Infirmier (VLI) de garde dans le département. Le SUAP représente 80 % de notre activité. Nous assurons également le soutien sanitaire de nos personnels sur les interventions d’ampleur. Plus généralement, nous sommes les conseillers santé sur intervention et auprès de notre Direction. Et enfin, en cas de campagne vaccinale, le service est capable de monter dans l’urgence un vaccinodrome à 2500 vaccins par jour.

Comment s’organisent concrètement les secours ?

Le SDIS 95 réceptionne les appels du 18 et du 112. Si une détresse vitale est détectée à l’appel, nous engageons d’emblée un VSAV avant de transférer l’appel au SAMU 95 pour régulation médicale.

Quel que soit le motif, ce dernier pourra demander le déclenchement d’un VSAV si nécessaire. Les deux entités fonctionnent donc en étroite collaboration dès la prise d’appel et sur intervention. Sur les 68208 départs de secours d’urgence aux personnes effectués par le SDIS 95 en 2022, 75 % ont été transportés en milieu hospitalier.

Le SDIS et la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris fonctionnent-ils de la même manière ?

Nos missions et nos véhicules sont les mêmes, avec cependant quelques différences. Les Pompiers de Paris ont leurs propres SMUR rouges : les ambulances de réanimation avec un médecin à bord, et leur propre coordination médicale au 18. Nos statuts sont différents : civil pour le SDIS et militaire pour la Brigade. Cela ne nous empêche pas de collaborer entre Pompiers de la zone ile de France sur des opérations extérieures, comme cela a été le cas récemment lors de l’envoi d’un détachement en Turquie constitué de 65 pompiers dont 2 médecins, 4 infirmiers et 1 vétérinaire.

Propos recueillis par Nathalie Chahine